Advertisement - SermonView - Leaderboard (728x90)
 

Des pasteurs sentinelles

Login
  english / français
Français / Archives / 2015 / 4e Semestre 2015

 

 

Des pasteurs sentinelles

Curtis J. VanderWaal, Andrea Opei , Edwin I. Hernandez

Curtis J. Vanderwaal, PhD, est doyen et professeur à la faculté de Sciences sociales de l’université Andrews et directeur du Centre de recherche d’impact social à l’Institut de prévention des addictions, Berrien Springs, Michigan, États-Unis.

 

 

Andrea Opel, MSW, est assistante sociale pour enfant et adolescent à Elkhart, Indiana, États-Unis.

Edwin J. Hernandez, PhD, est proviseur de l’université adventiste des Sciences de la santé, Orlando, Floride, États-Unis.

 

 

La vocation pastorale consiste à s’occuper des besoins spirituels de la congregation et de la communaute. Cependant, comme nombre de pasteurs le savent bien, le ministère pastoral est une tâche complexe à multiples facettes. Par exemple, l’un des chapeaux que portent frequemment les pasteurs est celui de conseiller pastoral. Bien que les pasteurs aient traditionnellement offert support et cure d’âme à leurs paroissiens, ils passent davantage de temps à conseiller leurs paroissiens comme les gens de la population. Une etude a indique que le temps passe par les pasteurs en conseil pastoral equivaut à celui que passent les therapeutes matrimoniaux et familiaux en sessions privees.1 La même etude a montre que les pasteurs rencontrent des gens et des familles en proie à des problèmes de sante mentale et/ou d’addiction plus frequemment que dans le passe. Cela indique que les besoins des eglises locales et de la population plus generale sont probablement en evolution. Le rôle du pasteur varie proportionnellement à ces modifications.

Besoins non satisfaits

Les problèmes de sante mentale et ad­dictions deviennent de plus en plus communs et repandus. Les États-Unis comptent le plus fort pourcentage de problèmes de sante mentale et de desordres en relation avec l’abus de substances parmi les pays developpes2. Nombre de ceux qui luttent avec un problème de sante mentale font simultanement face à l’abus de drogue ou à la dependance. Malheureusement, la plupart d’entre eux ne suivent aucun traitement. L’Administration des Services de Sante Mentale et de Dependance (SAMHSA) rapporte qu’en 2010, seulement 11.2% des individus ayant un problème de sante mentale ou d’addiction ont ete traites3. Les autres n’avaient pas cherche de traitement, n’avaient pas d’assurance medicale ni d’assistance pour payer les honoraires ou craignaient la stigmatisation. Le pourcentage des malades mentaux qui n’ont reçu aucun traitement est encore plus eleve parmi les minorites ethniques4.

Ce n’est donc pas par simple coïncidence que les problèmes de sante mentale et d’abus de substances augmentent en quantite, et que le temps passe par les pasteurs à s’occuper de ces besoins augmente proportionnellement. Même si beaucoup ne cherchent pas à se faire soigner, ceux qui sont en quête de traitement, le plus souvent, contactent leurs pasteurs. En fait, les pasteurs peuvent être consultes plus souvent que les psychiatres ou les medecins generalistes; et plus de la moitie de ceux qui cherchent l’aide des pasteurs ne consultent pas d’autres specialistes5.

Un coup d’œil rapide sur les activites hebdomadaires des pasteurs pourrait probablement illustrer la manière dont les soins pastoraux et l’assistance tiennent des rôles cle dans leur ministère, et à juste titre. Les pasteurs sont souvent regardes, même par des incroyants qui ne sont pas membres de leurs congregations, comme dignes de confiance et comme des aides soucieux. Les pasteurs ont la capacite d’etablir des relations valables et durables avec des gens et des famillesce qui renforce la confiance. À la longue, ces relations permettent aux pasteurs et responsables spirituels de remarquer des changements ou la detresse dans la vie de leurs paroissiens et de leur offrir de l’aide. Les pasteurs sont egalement plus accessibles. Comme nous l’avons dit, beaucoup de malades mentaux ne cherchent pas à se faire soigner en raison du coût et des stigmates qui decoulent du traitement. Cependant, avoir recours à l’aide d’un pasteur est habituellement gratuit, plus agreable et fait courir beaucoup moins de risques.

Un sondage et ses résultats

Les experiences des pasteurs s’occupant de ceux qui ont des problèmes de sante mentale et les donnees de recherches an-terieures soulignent les relations entre pasteurs/responsables spirituels et les profes-sionnels de sante mentale. Un sondage par courriel patronne par DeVos Family Foun­dation et conduite par le Center for Com­munity Impact Research de l’universite An­drews s’est focalise sur ces questions. 215 pasteurs et responsables d’eglise de plus de 50 denominations dans le Comte de Kent, dans l’etat du Michigan, y ont repondu. L’enquête a interroge ces pasteurs sur leur niveau de connaissance des problèmes de sante mentale. Ils devaient estimer la frequence à laquelle ils avaient rencontre des membres d’eglise en lutte avec des pro-blèmes de sante mentale (ou des defis lies à l’usage de substances) et à leurs souhaits d’être orientes, ou non, vers des profession-nels. L’enquête les amenait aussi à estimer le nombre de malades qu’ils avaient diriges vers des centres de sante mentale.

Ce qui suit est un resume des resultats de cette enquête et des implications de ces decouvertes sur le rôle des pasteurs dans l’administration des soins de sante mentale.

Les 215 pasteurs qui ont repondu à l’enqutite par courriel sont des hommes, en majorite (88%), âges de plus de 50 ans (59%), d’un niveau de formation eleve (72% sontdetenteurs d’une maitrise ou plus), ont de l’experience (75% ont 11 ans ou plus deministere). L’appartenance ethnique des pasteurs a reflete, grosso modo, la popula­tion du comte (è7% caucasiens, 1è% his-paniques/latinos et 12% afro-americains). Les denominations representees ont aussi reflete la population du Comte. Il y a eu davantage de pasteurs (35%) de tradition re-formee. Les autres qui ont repondu etaient evangeliques, pentecôtistes ou charismatiques, catholiques ou orthodoxes et de di-verses autres traditions chretiennes comme le protestantisme classique.

Figure 1: Manières des pasteurs de comprendre des problèmes de santé mentale

 

 D'accord

 Pas sur

 Pas d'accord

 

 

 

 

Je peux reconnaitre quelqu’un qui a un sérieux problème de santé mentale.

86.4

12.4

1.2

Je crois que les personnes qui ont des ennuis de santé mentale imaginent souvent leurs problèmes.

7.1

11.2

81.6

Je crois qu’il existe des facteurs physiques ou biologiques à la source des problèmes de santé mentale.

74.7

21.8

3.6

J’encouragerais un membre d’église à cesser un traitement médicamenteux pour une maladie mentale et à chercher plutôt la guérison spirituelle.

4.7

7.1

88.2

Je crois qu’un membre d’église manque de foi lorsqu’il passe par un problème de santé mentale.

5.3

9.4

85.2

Je crois que ceux qui ont de sérieux problèmes de santé mentale peuvent être possédés par des démons.

37.3

27.8

34.9

Je crois que les membres d’église se sentent habituellement plus à l’aise avec l’aide pastorale qu’avec l’aide d’un professionnel des soins de santé mentale.

63.2

24.6

12.2

Degré de compréhension des pasteurs des problèmes de santé mentale

La figure 1 montre comment les pasteurs comprennent les causes et les defis des problèmes de sante mentale. Une grande majorite (8è,4%) croit pouvoir identifier une serieuse crise de sante mentale. Presque deux tiers (è3,2%) comprennent que souvent les membres d’eglise preferent l’aide et le soutien d’un pasteur à celui des professionnels de sante mentale. La plupart des pasteurs (74,7%) sont favorables à une explication biologique ou physique pour une maladie mentale grave. Ainsi donc, ils sont favorables à l’usage de medicament et ne pensent pas que les membres d’eglise imaginent leurs symptômes (81,è%) et manquent de foi (85,2%). Cette reconnais­sance se traduit souvent par une orientation vers un professionnel de sante mentale quand le problème devient grave. Cependant plus d’un tiers des pasteurs (37,3%) croient que les gens qui font face à de serieux problemes de sante mentale pourraient titre possedes par des demons. Bien que la formulation de cette question soit quelque peu ambigüe, elle souligne un domaine où une formation et des etudes supplementaires pourraient titre utiles pour comprendre à la fois les causes des symptômes de maladies mentales sevères et la possession demoniaque.

Les cas de troubles mentaux et d’addiction rencontrés par les pasteurs

Les pasteurs temoignent qu’ils rencontrent souvent de serieux cas de problèmes de sante mentale et d’abus de drogue. Chaque semaine, les pasteurs sont en ge­neral confrontes à des problèmes matrimoniaux et familiaux (42,7%), à des problèmes de sante mentale (31,4%) et à des problemes lies à l’usage de drogue (2è,5%). Des cas de violence (9.3%) ou d’abus sexuel (3,5%) sont moins frequemment evoques, mais ces defis sont le plus souvent in-tenses et ont un impact important sur la famille ou la communaute; ils peuvent aussi susciter d’autres problemes de sante mentale. De plus, la prevalence d’abus de drogue et de violence est plus elevee dans des societes multiethniques le plus souvent confrontees à de grands defis economiques.

Le sondage a aussi demande à ceux qui ont repondu de dire le nombre de cas qu’ils ont orientes vers un professionnel de sante mentale ou d’addiction au cours des six derniers mois. Le tableau 2 montre que presque la moitie (47%) de ceux qui ont repondu disent avoir oriente un à cinq cas de sante mentale au cours des six mois ecoules, et 7% repondent qu’ils ont oriente 6 personnes ou plus à un centre local de sante mentale. 40% rapportent avoir oriente 1 à 5 personnes pour abus de substances ou traitement de toxicomanie, 8% disent avoir oriente entre 6 et 10 personnes et 3% disent avoir oriente 11 cas ou plus ces six derniers mois.

Choix de référence des pasteurs pour les problèmes de santé mentale.

Comme le montre le tableau 3, lorsqu’on leur a demande comment ils s’y prendraient dans le cas d’un membre d’eglise atteint d’un serieux problème de sante mentale, la presque totalite des pasteurs (94%) a repondu que vraisemblablement ils l’auraient oriente vers un professionnel en sante mentale. Environ deux tiers des pasteurs interro-ges disent qu’ils l’orienteraient vers un medecin generaliste dont moins de la moitie l’auraient envoye vers un service d’urgences. La variete de ces reponses combinee à un tiers des pasteurs qui ont repondu «pas sûr», montre que les pasteurs semblent sou-haiter examiner le problème avant de deci­der vers qui orienter leurs membres d’eglise. Très peu des pasteurs ont dit qu’ils ne pro-poseraient que la prière et des conseils spirituels seulement, ce qui indique que la plupart des pasteurs ont compris les limites des solutions spirituelles face à de serieux problèmes physiques et mentaux.

Figure 2: Fréquence de référence à un conseiller pour abus de la drogue ou santé mentale.

 

Substance Abuse Referrals

Mental Health Referrals

More than

20 persons

2

1

16-20

Persons

1

5

11-15

Persons

3

5

6-10

Persons

8

17

1-5

Persons

40

47

0

persons

48

30

Cependant, decider quelle situation necessite une orientation depend beaucoup de l’aisance du pasteur dans la gestion de la situation. Entre 80 et 90% des pasteurs sont favorables à l’orientation des cas qui, selon eux, sont plus graves dans leur nature, comme la dèpression, les crises nerveuses, la violence domestique, les abus sexuels et l’addiction à l’alcool/à la drogue. Ils ont reconnu que ces situations sont souvent en dehors de leur domaine de formation et d’expertise; ils sont ainsi disposès à orienter leurs membres d’eglise vers des professionnels de sante mentale pour une aide complèmentaire. La volonte d’orienter est tombee à 50% lorsqu’il s’agit de problèmes liès à l’anxiètè, aux relations conjugales, à la colère, au soin des enfants, et à l’ajustement aux difficultès de la vie. Une telle rèduction semble reflèter ce que les pasteurs pourraient considèrer comme des problèmes moins graves qu’ils peuvent aborder sans assistance extèrieure. Les situations envisagèes comme moins graves, comme le racisme ou la discrimination, les difficultès financières ou les problèmes au travail, sont moins susceptibles d’une orientation vers un conseiller (moins d’un tiers), reflètant en­core en toute probabilitè, l’impression des pasteurs de pouvoir conseiller ces gens avec une certaine aisance.

Figure 3: Si un de vos membres d’église ou une de vos connaissances venait à être confronté à un sérieux problème de santé mentale, seriez­vous disposés à faire ce qui suit:

 

Disposé

Pas Sur

Pas Disposé

 

 

 

 

Prier avec ces personnes et leur donner des conseils spirituels seulement.

5.8

4.1

80.1

Les orienter vers un hôpital ou un service d’urgences.

45.9

28.2

25.9

Les orienter vers un médecin.

61.8

17.6

20.0

Les orienter vers un spécialiste de santé mentale

94.0

4.2

1.8

Les orienter vers un pasteur plus expérimenté et mieux formé.

31.9

7.8

40.2

Les pasteurs qui ont participè à l’enqutite ont confessè avoir rencontrè des problèmes de santè mentale et d’addiction qui dèpassent leur capacitè et leur niveau de forma­tion. Par exemple, il se peut qu’ils n’aient pas ètè adèquatement formès à identifier les symptômes de problèmes de santè mentale, d’addiction et d’abus. Les pasteurs ont rarement l’occasion de bènèficier d’une for­mation intense sur les conseils et mèthodes de traitement qui pourraient titre les plus efficaces dans ces situations.

Perceptions des professionnels de sante mentale par les pasteurs

Selon les donnèes du tableau 4, la grande majoritè des pasteurs (91,3%) ont exprimè la volontè de consulter et mtime de collaborer avec des professionnels de santè men-tale (95,4% auraient orientè vers un professionnel de santè mentale si c’est nècessaire), à la fois dans et en dehors de leur èglise. La plupart (87,7% ont la volontè de permettre à des professionnels de santè mentale de prèsenter des sèminaires ou de chapeauter des groupes de soutien (81,7%) dans leur èglise. Plus de deux tiers (è8,2%) ont la volontè de collaborer avec des projets de service au sein de la sociètè, et la moitiè (51,4%) sont mtime prtits à permettre à un professionnel de santè mentale d’avoir un bureau dans leurs èglises. Ces dècouvertes montrent que les pasteurs sont gè-nèralement disposès à travailler avec les professionnels et reconnaissent la valeur de leur expertise.

Les rèsultats du sondage ont aussi montrè que l’appartenance ethnique et la tradition religieuse jouent des rôles importants dans les dècisions d’orientation de certains pasteurs (pas de tableau). Alors que la plupart des pasteurs caucasiens (82,8%) ne ressentent pas la nècessitè de renvoyer vers un professionnel de leur ethnie, environ la moitiè des pasteurs hispaniques/latinos et afro-amèricains prèfèrent cette option. Les pasteurs afro-amèricains et hispaniques/la-tinos plus que les pasteurs caucasiens prèfèrent aussi un professionnel appartenant à leur dènomination. De plus, une très vaste majoritè de pasteurs èvangèliques, rèfor-mèes et pentecôtistes ou charismatiques sentent qu’il est important d’orienter vers un professionnel de santè mentale chrètien. Cet aspect est substantiellement moins im­portant pour les pasteurs des èglises dominantes: protestantes, catholique et orthodoxe. L’importance de la prèfèrence ethnique et religieuse d’un spècialiste pour un traite-ment professionnel reflète, pour ces groupes, l’importance de la compètence culturelle dans les soins de santè mentale.

Appel à la creativite dans le ministère

Les dèfis de la santè mentale et de l’addiction constituent une rèalitè croissante qui exige des pasteurs des rèponses crèatives. Les pasteurs qui ont participè à ce sondage estiment qu’aborder les problèmes de santè mentale et d’abus de drogue fait partie de leur ministère. La plupart d’entre eux ont une comprèhension de base des causes, symptômes et traitements appropriès. La frèquence et l’ètendue des dèfis rencontrès par les pasteurs constituent des indicateurs de la valeur et de la confiance que les paroissiens placent en leurs pasteurs pour les aider. Les pasteurs ont une prèsence importante dans la sociètè et dans la vie des membres; une prèsence qui embrasse bien plus que la direction spirituelle.

En raison du rôle unique que jouent les pasteurs dans une congrègation, ils ont desoccasions importantes d’aider face aux problèmes de santè mentale et d’abus de drogue non accessibles à d’autres professionnels. Par exemple, les pasteurs fournis-sent à titre gratuit un temps de conseils, en toute sècuritè, plus accessible pour beau-coup que les services professionnels. Les pasteurs occupent aussi une position permettant de diminuer les stigmates et discriminations qui entourent les questions de santè mentale et d’addiction. De plus, ils peuvent crèer un environnement de confort permettant aux individus et aux familles de partager leurs luttes et leurs victoires vers une guèrison possible grâce au traitement professionnel aussi bien qu’à la prière et à l’aide spirituelle.

Un appel en faveur de relations et de collaborations

Figure 4: Perception des professionnels de santé mentale par les pasteurs

 

D'Accord

Pas Sur

Pas D'Accord

 

 

 

 

Je me verrais bien m’associer à un professionnel pour un projet de service social.

68.2

20.2

12.0

Je pourrais permettre à un professionnel de proposer des consultations dans mon église.

51.4

26.9

21.7

Je sens que mon rôle de pasteur serait compromis ou déprécié si un professionnel s’impliquait dans mon église.

6.4

4.7

88.9

Je pourrais consulter un professionnel concernant un membre d’église ayant un problème de santé mentale.

91.3

6.4

2.3

Je pourrais orienter vers un professionnel si le cas dépasse le niveau de mes connaissances et de mon expertise.

95.4

1.7

2.9

Je préférerais consulter un professionnel du même groupe ethnique que moi.

15.8

19.4

64.7

Je permettrais à un professionnel de présenter un séminaire dans mon église.

87.7

0.8

3.6

Je permettrais à un professionnel de santé mentale de diriger un groupe de soutien dans mon église.

81.7

13.5

4.7

Les rèsultats de ce sondage affirment aussi la nècessitè croissante de relations plus ètroites entre les pasteurs et les professionnels de santè mentale. La plupart des pasteurs interrogès ont reconnu que les questions de santè mentale et d’addiction qu’ils rencontrent plongent leurs racines dans des causes qui vont audelà des problèmes de foi et de spiritualitè. Ils ont aussi montrè la volontè d’orienter leurs membres d’èglise vers un professionnel, en particulier pour des cas comme la dèpression, l’anxiètè, les abus sexuels, la violence ou un èpuisement nerveux. La volontè des pasteurs d’être en lien avec des professionnels de santè mentale par des orientations et d’autres collaborations reflète une ouverture grandissante. Parce que trop souvent les pasteurs ne reçoivent pas le niveau de formation nècessaire à aider de manière approprièe, les professionnels de santè mentale et d’addiction, particulièrement ceux qui sont chrètiens, peuvent être des ressources importantes pour les èglises.

Une relation plus ètroite entre pasteurs et professionnels de santè mentale fortifiera la mission des deux côtès. Par exemple, pasteurs et professionnels de santè mentale pourraient collaborer en matière de forma­tion pour amèliorer le traitement et le diag­nostic des problèmes spirituels et de santè mentale à la fois. Cette collaboration pourrait aussi renforcer la compètence culturelle dans les deux domaines lorsqu’on a affaire à diffèrents groupes ethniques et à diverses traditions religieuses. Plusieurs pasteurs jugent aussi opportun de dèvelopper un rèseau de spècialistes chrètiens dignes de confiance aux fins d’orientation et de conseils pour dècider du traitement appropriè. De plus, les pasteurs peuvent demander à des professionnels de santè mentale et d’addiction de prèsenter des sèminaires, de superviser un groupe de soutien ou de conduire des dèpistages dans leurs èglises. De même, les èglises locales peuvent former des partenariats pour servir la population en invitant des professionnels de santè mentale à offrir des consultations de santè mentale dans leur bâtiment ou à se joindre à un de leurs services sociaux. Enfin, certaines èglises pourraient fournir à leurs membres un conseiller chrètien à domicile soit à temps partiel, soit à plein-temps, ou leur offrir l’aide financière pour faire face aux coûts du traitement de leur maladie mentale et de leur addiction.

Conclusion

Les problèmes de santè mentale, de dèpendance, de conflits familiaux et relationnels, et des abus font malheureusement partie de notre expèrience d’humains vivant en sociètè. Les pasteurs ont un vrai rôle à jouer face aux dèfis des problèmes de santè mentale et des addictions. En outre, la frèquence avec laquelle les pasteurs rencontrent de tels dèfis prouve le lien profond entre les besoins spirituels et les besoins de santè mentale. Un fer­vent appel rèsonne aux oreilles des pasteurs et de l’ensemble des professionnels de santè mentale pour travailler comme des partenaires chargès de la même mission plutôt que comme deux domaines sèparès. Que tous joignent leurs talents à l’œuvre de Dieu qui apporte plènitude et guèrison à ceux qui  en ont besoin.

Advertisement - SermonView - Medium Rect (300x250)

Ministry reserves the right to approve, disapprove, and delete comments at our discretion and will not be able to respond to inquiries about these comments. Please ensure that your words are respectful, courteous, and relevant.

comments powered by Disqus

 

  1. Michelle Thomas, “The Interprofessional Collaborative Practice: Clergypersons and Mental Health Profes­sionals,” in Pastoral Psychology, è1. 1 (Fevrier 2012), p. 99–112, doi:10.1007/s11089-011-0408-x.
  2. WHO World Mental Health Survey Consortium, “Prevalence, Severity, and Unmet Need for Treatment of Mental Disorders in the World Health Organization,” in American Medical Association 291. 21 (2004): p. 2581–2590.
  3. Substance Abuse and Mental Health Services Ad­ministration (SAMHSA), Results from the 2010 National Survey on Drug Use and Health. Rockville, MD: Department of Health and Human Services, Office of Applied Studies, 2010, http://www.oas. samhsa.gov/nsduhLatest.htm.
  4. Harold Neighbors et al., “Race, Ethnicity, and the Use of Services for Mental Disorders: Results from the National Survey of American Life,” in Archives of General Psychiatry è4. 4 (Avril 2007), p.485–494, doi:10.1001/archpsyc.è4.4.485.
  5. Philip S. Wang, Patricia A. Berglund, and Ronald C. Kessler, “Patterns and Correlates of Contacting Clergy for Mental Disorders in the United States,” in Health Services Research 38. 2 (Avril 2003), p.è47–è73, doi:10.1111/1475-è773.00138
  • WHO World Mental Health Survey Consortium, “Prevalence, Severity, and Unmet Need for Treatment of Mental Disorders in the World Health Organization,” in American Medical Association 291. 21 (2004): p. 2581–2590.
  • Substance Abuse and Mental Health Services Ad­ministration (SAMHSA), Results from the 2010 National Survey on Drug Use and Health. Rockville, MD: Department of Health and Human Services, Office of Applied Studies, 2010, http://www.oas. samhsa.gov/nsduhLatest.htm.
  • Harold Neighbors et al., “Race, Ethnicity, and the Use of Services for Mental Disorders: Results from the National Survey of American Life,” in Archives of General Psychiatry è4. 4 (Avril 2007), p.485–494, doi:10.1001/archpsyc.è4.4.485.
  • Philip S. Wang, Patricia A. Berglund, and Ronald C. Kessler, “Patterns and Correlates of Contacting Clergy for Mental Disorders in the United States,” in Health Services Research 38. 2 (Avril 2003), p.è47–è73, doi:10.1111/1475-è773.00138
back to top