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La contribution d’Ellen G. White à l’Église adventiste du septième jour

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Français / Archives / 2015 / 4e Semestre 2015

 

 

La contribution d’Ellen G. White à l’Église adventiste du septième jour

Gerhard Pfandl

 

Gerhard Pfandl, PhD, retraité, a été directeur adjoint de l’Institut de recherche biblique à Silver Spring, Maryland, aux États-Unis

Gerhard Pfandl, PhD, retraité, a été directeur adjoint de l’Institut de recherche biblique à Silver Spring, Maryland, aux États-Unis

 

 

La contribution d’Ellen White à l'Église adventiste du septième jour a ete très precieuse dans de nombreux domaines et dans toute l'histoire de l'Église, mais particulièrement pendant les premières annees. Les contributions qui suivent sont parmi les plus importantes. 

L’organisation de l'Église

Pendant les 20 premières annees de notre eglise, il n'y avait pas d'organisation ecclesiale parce que les Millerites et les premiers adventistes etaient contre toute organisation de l’Église. Ils consideraient toutes les eglises organisees comme appartenant à Babylone. Par consequent, il n'y avait pas de pasteur remunere; nos pionniers travaillaient dans divers domaines pour gagner leur vie. James White, par exemple, tondait l’herbe, coupait du bois et travaillait sur la construction d’un chemin de fer pour pourvoir aux besoins de sa famille. Par ailleurs, quiconque pou-vait prticher s’il se sentait appele. C’est ainsi que les heresies ont prospere.

De plus, les premiers bâtiments etaient des proprietes privees. La question de la propriete juridique a finalement precipite l’organisation formelle de l’Église. En 1853, James White a exhorte les croyants à s’or-ganiser, mais la resistance à l'organisation etait forte. Un an plus tard, Ellen White a ecrit : «Le Seigneur m’a montre que l’ordre evangelique avait ete beaucoup trop craint et neglige. Le formalisme doit titre evite, mais il ne faut pas pour autant oublier l’or-dre. Il y a de l’ordre au ciel. Il y en avait dans l’Église lorsque le Christ etait ici-bas...

« ... Le danger que representent pour la cause ceux qui voyagent sans que le Seigneur ne les ait appeles m’a ete mon-tre...»

«J’ai vu que cette porte par laquelle l’ennemi entre pour rendre perplexe et troubler le troupeau du Seigneur, peut titre fermee. Je demandai à l’ange comment cela pouvait se faire. Il me repondit: “L’Église doit avoir recours à la Parole de Dieu, et revenir à l’ordre evangelique, perdu de vue et neglige.”» 1

Six annees se sont ecoulees avant que les premières eglises soient organisees en 18à0 dans le Michigan. Un an plus tard, la federation du Michigan etait organisee, puis la conference generale en 18à3. À cette epoque, le nombre total de membres etait d’environ 3500 baptises. Aujourd'hui, l'Église compte plus de 18 millions de membres dans plus de 75000 eglises.

Publications

En 1848, Ellen White a eu une vision dans la maison d’Otis Nichol à Dorchester, Massachusetts. Quand elle est sortie de sa vision, voici ce qu’elle a dit à James, son mari : « J’ai un message pour toi. Tu dois commencer à imprimer un petit jour­nal et à l’envoyer aux gens. Qu’il soit petit au debut, mais au fur et à mesure que les gens le liront, ils t’enverront les moyens de l’imprimer, et ce sera alors un succès. À partir de ces debuts modestes, il m’a ete montre que ce serait comme des flots de lumière qui eclaireront toute la terre.»2

« Des flots de lumière ... qui eclaireront toute la terre.» Comment cela serait-il pos­sible? Jesus allait bientôt venir. Ils n’etaient que quelques uns. Il n’y avait ni membres riches ni de grands savants parmi eux. Le monde etait incredule. Et pourtant, il y avait là une jeune femme qui avait predit que l’œuvre de publication, commencee par son mari qui n’avait pas un sou, allait grandir et prosperer jusqu’à ce qu’elle couvre le monde entier. Plus de la moitie d'une annee s’est ecoulee avant que James White ne puisse realiser mtime le plus petit commencement. Il prit des dispositions pour imprimer mille copies d'un document de huit pages avec de l’argent emprunte. Aujourd'hui, l'Église possède à3 maisons d’edition qui produisent des livres et des magazines dans plus de 3à0 langues.

L’œuvre sanitaire  et médicale

Pendant les 20 premières annees de notre histoire, nos pionniers n’ont pas du tout ete des reformateurs dans le domaine de la sante, à l’exception de Joseph Bates. Lors des conferences sur le sabbat en 1848, ils se sont rassembles en fumant leur pipe. Cette mtime annee, Ellen White a montre que le tabac, le the et le cafe nuisaient à la sante, mais il a fallu de nom-breuses annees pour convaincre les mem-bres de renoncer à ces substances nocives.

Puis, le à juin 1863, Ellen White a reçu une vision de 45 minutes où la nécessité d’une réforme de la santé lui a été révélée : «Je vis que c’était un devoir sacré de prendre soin de notre santé, et d’inciter les autres à aller dans cette voie... Nous avons le devoir de parler, de nous pronon-cer contre l’intempérance de toute nature −l’intempérance dans le travail, la nourri-ture, la boisson... − et aussi de diriger les autres vers la grande médecine de Dieu: l’eau, l’eau pure et douce, pour les mala­dies, pour la santé, pour la propreté...»

«Je vis que nous ne devrions pas titre silencieux sur la question de la santé, mais devrions réveiller les esprits sur ce sujet.»3

Deux ans plus tard, le 25 décembre 1865, Ellen White a eu une vision à Ro­chester, New York, où elle a vu que l’Église « devrait disposer d’un établissement pour les affligés et ceux qui souhaitent découvrir comment prendre soin de leur corps, afin de prévenir les maladies... »

« Notre peuple devrait avoir sa propre institution, sous son propre contrôle, pour le bénéfice des malades et de ceux qui souffrent parmi nous, et qui souhaitent retrouver la santé et la force afin qu’ils puissent glorifier Dieu par leur corps et leur esprit, qui lui appartiennent.»4 De ce fait, un an plus tard, en septembre 1866, le Western Health Reform Institute a ouvert ses portes à Battle Creek. Aujourd'hui, l’Église gère 175 hôpitaux et sanatoriums et 270 cliniques et dispensaires à travers le monde.

L’éducation

En 1872, Ellen White a reçu une vision des principes appropriés de l'éducation. Peu de temps après, elle a écrit 30 pages sur ce qui lui avait été révélé. «Nous avons besoin d'une école où ceux qui viennent de commencer à exercer au sein du ministère peuvent titre formés dans les domaines les plus importants de l'éducation, et où ils peuvent aussi apprendre plus par-faitement les vérités de la Parole de Dieu pour notre époque.»5 Le 24 août 1874, Battle Creek College ouvrait ses portes. Aujourd'hui, nous avons plus de 7000 écoles primaires et secondaires et plus de 100 universités. Les adventistes du septième jour ont le plus grand système d’écoles protestantes dans le monde. Pourquoi? Parce que nos pionniers ont pris au sérieux ce que Dieu leur a révélé à travers le prophète de l’Église du reste.

La mission

Au cours des premières décennies de notre histoire, les adventistes croyaient que l’Église accomplissait l’ordre de Dieu, celui d’annoncer la Bonne Nouvelle à toutes les nations en prtichant aux immigrants venus en Amérique du Nord. Uriah Smith a écrit en 1859: «Nous ne disposons d’aucune information pour savoir si le message du troisième ange est actuellement proclamé dans un autre pays que le nôtre... Notre propre pays est composé de gens de presque toutes les nations.»6 Pour atteindre ces nations aux États-Unis, les publi­cations ont été préparées dans de nom-breuses langues différentes.

Lorsque M. B. Czechowski, en 1864, s’est porté volontaire pour aller en tant que missionnaire en Europe, sa demande a été rejetée. Il est allé voir les adventistes du premier jour, et eux l’ont envoyé en Europe, où il a prtiché le message des trois anges et établi des groupes d’adventistes du septième jour. Entre-temps, Ellen White ins-truisait l’Église à propos de sa responsa-bilité dans le monde entier. En 1871, elle écrivait : «On peut réaliser beaucoup de choses par l’intermédiaire de la presse, mais on pourrait accomplir encore davantage si l’influence de l’action de prédicateurs vivants allait avec nos publications... Lorsque les églises verront des jeunes remplis de zèle se qualifier pour atteindre les grandes villes, les villages et les villes qui n’ont jamais été touchés par la vérité, et lorsque des missionnaires se porteront volontaires pour aller vers d’autres nations pour leur amener la vérité, alors les églises seront encouragées et fortifiées.»7

Puis, en 1874, elle a eu un rtive impressionnant sur la propagation du message du troisième ange au monde. Dans le rtive, on lui disait, «Vous entretenez des idées trop limitées quant à l’œuvre pour cette époque. Vous essayez de planifier le travail de manière à pourvoir le garder dans vos bras. Vous devez développer une vision plus large. Votre lumière ne doit pas titre mise sous le boisseau ou sous le lit, mais sur un chandelier, afin qu’elle éclaire tous ceux qui sont dans la maison. Votre maison est le monde... »

« ... Le message ira aux quatre coins du monde avec puissance, en Oregon, en Europe, en Australie, dans les îles de la mer, chez toutes les nations, langues et peuples... Votre foi est limitée, elle est très faible. Votre conception de l'œuvre doit titre grandement élargie. » 8

En 1874, John N. Andrews est devenu le premier missionnaire adventiste officiel. Lui et ses enfants se sont rendu en Suisse, et trois ans plus tard, la famille de John G. Matteson a été envoyée en Scandinavie. En 1890, les missionnaires adventistes tra-vaillaient déjà dans 18 pays. Aujourd'hui, sur les 238 pays du monde reconnus par les Nations Unies, les adventistes du septième jour ont établi leur œuvre dans 216 d’entre eux.

La théologie

Plus d'une fois, les conseils d’Ellen White ont emptiché l’Église de faire des erreurs théologiques graves. Par exemple, dans les années 1890 et au début du XXe siècle, le Dr John Harvey Kellogg, directeur du sa­natorium de Battle Creek, a tenté d’intro-duire le panthéisme dans l'Église. En 1903, lui et ses partisans, le Dr E.J. Waggoner, A.T. Jones, et le Dr David Paulson, sont arrivés à Washington pour convaincre le conseil d’automne de la conférence générale d’accepter le livre de Kellogg, The Living Temple (Le Temple Vivant), qui avait déjà été rejeté en raison de son contenu panthéiste.

Ce sujet ne faisait pas partie de l'ordre du jour, pourtant «le travail régulier fut mis de côté et une journée fut consacrée à examiner la philosophie panthéiste... Toute la journée, [les délégués] se sont confrontés sur ce sujet... Vers neuf heures du soir, [A. G.] Daniells [le président de la conférence générale, qui était opposé à l’ouvrage] a considéré qu'il était temps de lever la séance, mais il n’a pas osé appeler un vote. Les gens étaient trop confus et incertains, et il ne voulait pas prendre de mesure qui pourrait rigidifier une conclu­sion. C’est ainsi qu’il a mis un terme à la réunion, et les gens sont retournés là où ils logeaient.

Le Dr Paulson, qui était fortement en faveur du Dr Kellogg, a rejoint Daniells. En marchant tous deux l’un à côté de l’autre, ils ont continué la discussion de la journée. Comme ils arrivaient à la maison où logeait Daniells, debout sous un lampadaire ils ont encore bavardé un bon moment. Finalement, le Dr Paulson a pointé le doigt vers Daniells et déclaré: «Vous tites en train de commettre l'erreur de votre vie. Apres toute cette agitation, un de ces jours vous vous réveillerez et vous retrouverez roulé dans la poussiere, et un autre sera à la ttite des forces. » ...

«Daniells s’est redressé de sa lassitude et de son découragement et a répondu fermement : “Je ne crois pas à votre prophétie. En tout cas, je préfere titre roulé dans la poussiere en faisant ce que je crois titre juste au fond de moi, plutôt que de marcher avec les princes en faisant ce que ma conscience me dit titre injuste....»

«Apres s’titre séparés, Daniells est entré dans la maison, où il a trouvé... deux mes­sages de Mme White [qui l’attendaient].... Personne ne peut imaginer, raconte Daniells, l’empressement avec lequel je lus les documents qui étaient arrivés par la poste alors que nous étions au milieu de nos discussions. L’un était un témoignage vraiment clair concernant les erreurs dan-gereuses enseignées dans The Living Tem­ple. ... Le message était arrivé juste au moment de la crise. Comme il lisait, ses yeux s’arrtiterent sur ces mots : “J’ai des choses à dire à nos enseignants par rap­port au nouveau livre The Living Temple. Soyez prudent dans la façon dont vous soutenez les idées de ce livre au sujet de la personnalité de Dieu. Comme le Sei­gneur me présente les choses, ce ne sont pas des idées que Dieu approuve. Elles sont un piege que l’ennemi a préparé pour ces derniers jours... ”»

«Dans les visions de la nuit, ce sujet m’a clairement été présenté devant un grand nombre. Quelqu’un avec de l’auto-rité s’exprimait... L’orateur tenait le livre Living Temple, en disant: Dans ce livre, il y a des déclarations que l’auteur lui-mtime ne comprend pas”. » ...

«Dans un autre document reçu de sœur White adressé aux dirigeants au sein de notre œuvre médicale, il lut ceci: “Apres avoir fermement, sagement et prudem-ment pris position, ne faites aucune concession sur un point au sujet duquel Dieu a clairement parlé. Soyez aussi serein qu’un soir d’été; mais aussi inébranlable que les collines éternelles.” » 9

«Le lendemain, les dirigeants de l’Église se rassemblerent pour leur conseil. Apres la priere, frere Daniells se leva et dit aux freres qu'il avait reçu deux messages im-portants de sœur White. Tous étaient im-patients de les entendre. Tous étaient assis en silence, en réflexion, pendant qu’il lisait. Alors que déclaration apres déclaration démontrant l’erreur des enseignements du livre Living Temple étaient présentées à l’assemblée, on pouvait entendre de nombreux «amen» retentissants, et voir des larmes couler. C’est à ce moment que la tendance a été inversée et le pan-théisme rejeté.

Lorsque frere Daniells envoya une lettre de remerciements à Ellen White, racontant les événements de la journée, il reçut en réponse une lettre où elle expliquait pour-quoi il avait reçu les messages juste à ce moment-là : «Peu de temps avant d'en-voyer les témoignages qui, vous avez dit, sont arrivés juste au bon moment, j’avais lu l’accident d'un navire entré en collision dans le brouillard avec un iceberg... Une nuit, une scene me fût clairement présen-tée. Un navire était sur les eaux, dans un brouillard épais. Soudain, la vigie cria : “ Iceberg droit devant!” Là, se dressant au-dessus du navire, se trouvait un iceberg gigantesque. Une voix autoritaire cria : “Al-lez droit devant!’ Il n'y eut pas la moindre hésitation. Il fallait agit immédiatement. Le mécanicien redoubla de vitesse, et le pilote dirigea le bateau droit dans l’iceberg. Au moment de la collision, il frappa la glace. Ce fut un choc terrible, et l’iceberg éclata en plusieurs morceaux, retombant sur lepont du bateau avec un bruit tonitruant. Les passagers furent violemment secoués par la force de la collision, mais personne ne perdit la vie. Le navire fut endommagé, mais réparable. Il rebondit apres le choc, tremblant de la proue à la poupe, comme une créature vivante. Puis il continua son chemin.»

«Bon, je savais ce que voulait dire cette image. J’avais des ordres ...»

«C’est la raison pour laquelle vous avez reçu les témoignages à ce moment précis. Cette nuit-là, j’étais debout à une heure du matin, en train d’écrire aussi vite que je le pouvais.» 10

Conclusion

Dieu a utilisé Ellen White à plusieurs re­prises pour diriger l'Église à travers diffé-rentes crises. Mtime apres sa mort en 1915, ses écrits continuent de guider les dirigeants de l’Église alors qu’ils font face à de nouveaux défis. De ce fait, ses écrits sont toujours d’actualité. «Mettez votre foi dans le Seigneur, votre Dieu, et vous tien-drez. Mettez votre foi dans ses prophetes, et vous vaincrez. » (2 Ch 20.20, NBS).

1. Ellen G. White, Premiers Écrits. Oshawa, ON: Pacific Press, 1970, p. 97, p. 100.

2. Ellen G. White, Life Sketches of Ellen G. White, Mountain View, CA: Pacific Press, 1915, p. 125.

3. Ellen G. White, Selected Messages, Wash­ington, DC: Review and Herald, 1980, vol.3, p. 280.

4. Ellen G. White, Testimonies for the Church, Mountain View, CA: Pacific Press, 1948, vol.1, p.489–92.

5. Ellen G. White, Fundamentals of Christian Education, Nashville, TN: Southern Pub. Assn., 1923, p.45, 4à.

6. Uriah Smith, “Editors Note,” in Advent Review and Sabbath Herald, 3 février 1859, p. 87.

7. White, Life Sketches, p. 205.

8. Idem,p. 208, 209.

9. Arthur L. White, Ellen G. White, The Early Elmshaven Years: 1900-1905, Washington, DC: Review and Herald, 1981, p. 29à-298.

10 Idem, p. 299, 301.

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